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COVID 19 – IDEL : prise en charge spécifique

COVID-19 pandémie coronavirus

Mesures COVID-19

Dans le contexte actuel de crise sanitaire lié à l’épidémie du Coronavirus, les infirmiers libéraux sont sur le front. Les conditions de prise en charge des patients évoluent avec un manque manifeste de matériel, de surcharge de travail due à la déprogrammation de soins et une nouvelle patientèle à risque.

Depuis le 14 mars, la France est au stade 3 de l’épidémie. Vous trouverez une synthèse des mesures dérogatoires de prise en charge en ville. Celles-ci visent la simplification du travail des IDEL et la priorité aux téléconsultations pour limiter les risques de contagion.

A partir du 19 mars, le suivi à domicile de patients présentant des symptômes d’infection à Covid-19 se cote un AMI5.8. La cotation se fait par analogie à un acte existant dans la NGAP :

« surveillance clinique de prévention pour un patient à la suite d’une hospitalisation pour épisode de décompensation d’une insuffisance cardiaque ou d’exacerbation d’une broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) »

De plus, l’acte de suivi se cumule à taux plein en dérogation de l’article 11B si le patient nécessite d’autres soins durant la même séance.

Dans la mesure du possible, le suivi des patients dont le diagnostic d’infection à Covid-19 est posé cliniquement ou biologiquement et dont le suivi infirmier est prescrit par le médecin pourra se faire à distance, par téléphone ou vidéotransmission.

Télésuivi

Ainsi, la HAS a précipité l’inscription  de l’acte de télésuivi sur la liste des actes infirmiers et la cotation applicable est un AMI3.2, soit 10.08€

La prise en charge par l’assurance maladie est de 100%, et la facturation peut se faire en mode dégradé sans envoi de justificatifs (qui doivent être conservés au cabinet)

L’objectif du télésuivi infirmier est double selon la HAS :

  • Réaliser à distance l’évaluation régulière de l’état de santé du patient (état général, stabilité respiratoire, relevé de prise de température bi-quotidienne)
  • S’assurer de la bonne compréhension du patient au regard de sa situation et de sa bonne application des consignes de protection barrières pour lui-même et son entourage. 

Il n’y a pas de contrainte technique liée à ce mode de télécommunication car aucun document médical n’est échangé, et il se fera en fonction des équipements disponibles. 

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La téléconsultation, de facto une réelle nécessité

Rappelons par ailleurs (cf.Article sur l’avenant 6) que la mise en place de la téléconsultation connait un coup d’accélération. Le ministère encourage les médecins et infirmiers à s’équiper de solution de téléconsultation pour prendre en charge les patients et mieux se protéger du risque épidémiologique. A cet égard, les IDEL sont encouragés à accompagner les patients dans ce sens : depuis le 1er janvier 2020 ils peuvent coter 3 actes d’accompagnement du patient à cette téléconsultation :

  • TLS : acte réalisé lors d’un soin infirmier déjà prévu – 10 €,
  • TLL : Acte organisé dans un lieu dédié aux téléconsultations – 12 €.
  • TLD : Acte réalisé de manière spécifique à domicile – 15 €,

Ce suivi devra être mis en place dans le cadre d’une prescription médicale qui indiquera sa fréquence et les signes d’alerte à suivre, précise le document.

A ce sujet il est utile de consulter la liste des solutions existantes et leur évaluation au regard du respect des normes de sécurité.

Mesures dérogatoires pendant la période de COVID-19

Des mesures dérogatoires et transitoires ont été prises durant cette période d’épidémie du COVID-19. Celles-ci, détaillées sur le site Ameli, visent à simplifier les conditions de prise en charges des patients dont le diagnostic d’infection à Covid-19 a été posé cliniquement ou biologiquement :

  • Prorogation automatique de la validité de l’ordonnance arrivée à échéance pour les ALD
  • Facturation en mode dégradé des actes de suivi sans transmission des justificatifs (ceux-ci sont à conserver au cabinet)
  • Délivrance des traitements pour les patients chroniques dont l’ordonnance est arrivée à échéance pour éviter une rupture dans le traitement
  • Préférer d’effectuer les soins au domicile du patient, même si n’est pas mentionné spécifiquement sur la prescription médicale

Et également :

  • Autorisation d’exercer en parallèle de leurs remplaçants
  • Prise en charge des IJ sans délai de carence

Par ailleurs, l’article 13 de la nomenclature ne s’applique pas dans ce cas. Celui-ci limite la prise en charge des indemnités kilométriques à la distance entre le domicile du patient et le cabinet infirmier le plus proche .

Britt

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